La 62e session de la Commission pour le Développement Social s'est achevée le 14 février par l'adoption de trois résolutions portant sur des opportunités politiques spécifiques qui visent à accélérer les efforts d'éradication de la pauvreté. L'une de ces résolutions porte sur la nécessité de développer l'économie solidaire en mettant l'accent sur le bien-être humain et environnemental plutôt que sur l'économie de profit. Considérée comme l'un des éléments fondamentaux de la réalisation de l'égalité entre les hommes et les femmes, la résolution cherche à reconnaître, redistribuer et valoriser les soins non rémunérés et le travail domestique - des tâches souvent invisibles, sous-évaluées et non prises en compte dans les statistiques nationales.
En tant qu'ONG dotée du statut consultatif spécial auprès du Conseil Economique et Social des Nations unies, la Congrégation était représentée à l'événement annuel par Sœur Winifred Doherty, directrice du Bureau international Justice et Paix du Bon Pasteur à New York. En tant que membre contributeur du Comité des ONG pour le développement social, le Bureau du GSIJP a travaillé en collaboration tout au long de l'année pour préparer - et signer - la Déclaration de la société civile qui a été officiellement présentée lors de la session d'ouverture de la commission.
Pendant huit jours, Sœur Winifred et son assistante, Kimberly Happich, ont participé à des réunions, discussions et événements parallèles avec des États membres, des agences de l'ONU et d'autres ONG sur la façon dont le manque de protection sociale et de couverture sanitaire universelle - associé à un accès inégal à une éducation de qualité abordable - continue d'entraver le développement de tous et toutes, et la mise en œuvre des objectifs de développement durable.
Sœur Winifred a donné une présentation lors de la session d'orientation, animé une séance d'information matinale ; elle est aussi intervenue en tant que panéliste lors d'un événement parallèle intitulé "Démarchandiser les personnes, les lieux et la planète : Politiques transformatrices pour une inclusion et une appartenance inconditionnelles". Au cours de sa présentation, elle a exprimé son espoir que l'accès à la protection sociale de base (soins de santé universels, allocations familiales universelles, allocations lorsque les circonstances de la vie l'exigent et pensions pour les personnes âgées) devienne une réalité pour tous, partout, tout au long du cycle de vie. Elle a noté avec inquiétude que la moitié de la population mondiale n'a toujours pas accès à ne serait-ce qu'une seule de ces protections sociales de base.
Des partenaires de la mission ont également participé activement à la session, l'un d'entre eux - de Madagascar - ayant publié un enregistrement des points de plaidoyer en malgache et un autre ayant contribué à la réalisation d'une vidéo de terrain, diffusée lors du Forum de la société civile. Sœur Winifred a expliqué que la session avait permis de relancer la collaboration entre les États membres de l'ONU et les ONG, "en mettant en lumière le travail effectué au niveau local".
Au cours de la Session, il a été beaucoup question du « Sommet de l'Avenir » qui devrait avoir lieu en septembre 2024 et dont les réunions préparatoires se tiendront à Nairobi, au Kenya, en mai ; on peut consulter le document ‘Pacte pour l'avenir' et offrir une contribution de la société civile. Sœur Ernestine Lalao, notre ONG pour la région RIMOA, et d'autres partenaires de la mission participeront à ces événements.